Si je peins
si j’écris
c’est peut-être
pour chercher
à écouter cet inconnu qu’on porte en soi.
Ma peinture flotte sans hâte ni bruit
Ou bien
accoudée au silence de ses marées
se perd dans les années profondes de mon enfance.
Echos d’une musique intérieure
mes tableaux se tissent aux nervures du sommeil
à l’abri de mes opacités.
Sur la toile embuée
j’écoute l’eau de la couleur son murmure
tintement de teintes de moire et de mémoire
coulures d’un temps que je laisse palpiter.
Parfois aussi le vent fait chanter la pierre.